❌ Christophe Béchu : treize ans d’aveuglement social face à la pauvreté angevine
Angers, la douce, la verte, la dynamique… Voilà pour la carte postale que la majorité municipale agite depuis treize ans. Mais sous les pavés rénovés du centre-ville, la pauvreté ronge la ville. Elle s’étend. Elle s’enracine. Et pendant que la mairie repeint les bancs publics, des milliers d’Angevins survivent dans l’indifférence générale. Treize ans de mandat, et pas un plan municipal contre la pauvreté. Pas un. C’est cela, le vrai bilan de Christophe Béchu.
📉 Un habitant sur cinq sous le seuil de pauvreté : le chiffre que la mairie ne dit jamais
21 %. C’est le taux de pauvreté à Angers en 2021. Cela signifie que plus de 1 Angevin sur 5 vit avec moins de 1 158 € par mois (pour une personne seule). C’est 6 points de plus que la moyenne nationale.
À l’échelle d’Angers, cela représente plus de 30 000 personnes. 30 000 visages. Des enfants qui ne partent jamais en vacances. Des familles qui comptent les pâtes. Des personnes âgées qui renoncent à se chauffer.
Et face à cela ?
Rien. Pas de cellule municipale dédiée. Pas de coordination sérieuse avec les associations. Pas même une campagne de sensibilisation.
🧒 Les enfants de la misère : quand Angers trahit son avenir
La pauvreté à Angers a un visage : celui d’un enfant.
- 1 enfant sur 3 dans les quartiers populaires vit dans une famille pauvre.
- Des écoles où les enseignants voient des enfants sans petit-déjeuner.
- Des ados qui décrochent, non pas par paresse, mais par fatalité sociale.
Et pourtant, la majorité municipale refuse de tirer les conséquences. Pas de tarifs scolaires véritablement progressifs. Pas de politique éducative ciblée. Pas de soutien digne aux associations qui luttent contre l’isolement ou l’échec scolaire.
👥 Le RSA : 5 700 allocataires… et combien de fantômes ?
Le RSA est souvent le dernier filet avant la chute. À Angers, 5 700 personnes le perçoivent. Mais ce chiffre cache un scandale silencieux : le non-recours massif.
En moyenne, 34 à 36 % des ayants droit n’en font pas la demande. À Angers, cela signifie qu’au moins 3 000 personnes passent sous les radars, faute de savoir, de pouvoir, ou d’oser demander. Des jeunes. Des mères isolées. Des travailleurs pauvres.
Que fait la mairie ?
Rien.
Pas d’accompagnement social renforcé. Pas de travail de proximité avec les travailleurs sociaux. Une pauvreté qui se vit dans l’ombre, et que la majorité refuse de voir.
🏚️ Le logement : misère en attente
Comment parler de pauvreté sans parler de logement ? À Angers, c’est un drame.
- 20 384 demandes de logement social au 1er janvier 2024.
- 720 attributions en 2023. Cela veut dire que moins de 4 % des demandeurs ont reçu une réponse.
- Délais d’attente de 15 à 24 mois, parfois plus.
Pendant ce temps, la mairie multiplie les opérations d’affichage : écoquartiers, logements étudiants « connectés », rénovation du centre-ville. Mais aucun engagement clair pour amplifier l’offre HLM, accélérer les attributions, reloger les plus vulnérables.
À Angers, des femmes seules dorment en voiture. Des personnes handicapées vivent au 4e étage sans ascenseur. Des enfants dorment dans le salon, faute de chambre.
Et la mairie détourne le regard.
🧭 Les quartiers populaires abandonnés : pauvreté concentrée, action dispersée
La pauvreté se concentre, se territorialise. Quelques exemples :
- Monplaisir : 51 % sous le seuil de pauvreté. Un habitant sur deux. Silence total de la mairie.
- La Roseraie : 55 % de logements sociaux, près de 20 % de chômage. Pas de plan d’accompagnement.
- Deux-Croix, Belle-Beille : quartiers relégués, où les familles attendent tout de l’école et des services sociaux, jamais de la mairie.
Depuis treize ans, aucune politique municipale ambitieuse pour rééquilibrer les territoires.
Les quartiers riches deviennent plus riches. Les quartiers pauvres s’enfoncent. Le résultat d’un choix politique assumé.
🎭 Christophe Béchu : ministre de l’écologie, mais maire de rien
Le plus tragique dans cette histoire ?
C’est que le maire lui-même a déserté. Parti faire carrière au gouvernement, Christophe Béchu a laissé sa ville à l’abandon social.
Les associations suppléent. Les bénévoles pallient. Les paroisses se mobilisent. Mais la mairie, elle, fait la photo et passe à autre chose.
Treize ans. Treize années de rendez-vous manqués. Treize années à préférer la propreté des façades au sort des gens.
🗳️ Mars 2026 : la pauvreté ne se gère pas avec des slogans
Il est temps d’en finir avec la gestion comptable de la misère.
Angers ne peut plus se permettre une majorité qui considère la pauvreté comme un aléa, non comme une injustice.
Nous avons besoin d’une équipe municipale qui mettra la dignité au centre de ses priorités.
Qui agira pour les invisibles, les allocataires, les travailleurs pauvres, les demandeurs de logement.
👉 En mars prochain, il ne s’agira pas simplement de changer de maire.
Il s’agira de changer de regard sur les pauvres.
Et de faire d’Angers une ville juste, où la solidarité n’est pas un mot creux, mais une réalité vécue.

