Angers mérite mieux que les renoncements de Béchu
En 2008, j’avais choisi de faire campagne pour Christophe Béchu. J’y croyais sincèrement. Comme beaucoup d’Angevins, je pensais qu’il pouvait incarner un souffle nouveau, que sa jeunesse et son dynamisme porteraient notre ville vers l’avenir. Je voyais en lui la promesse d’une politique à la fois ambitieuse et proche des habitants. Et il faut le reconnaître : certaines réalisations de ces quinze dernières années ont amélioré la vie des Angevins.
Oui, Béchu a donné une visibilité nationale à Angers. Oui, la ville a gagné en attractivité, en infrastructures, en modernisation. Oui, il y a eu des équipements structurants, une politique culturelle assumée, une mise en valeur de notre patrimoine. On peut saluer le travail accompli pour faire rayonner Angers au-delà de ses frontières naturelles.
Mais voilà. Entre 2008 et 2025, quelque chose s’est fissuré, puis s’est brisé. Ce n’est pas moi qui ai changé : ce sont eux. Une équipe qui, peu à peu, a glissé vers une droite dure, où l’humain est relégué au second plan. Où le social est devenu une variable d’ajustement, quand ce n’est pas une gêne. Où l’écoute des plus fragiles s’est noyée dans une communication lisse, bien huilée, mais vide de contenu.
Sur le logement, Béchu n’a pas répondu à l’urgence. Les files d’attente pour obtenir un toit digne s’allongent, pendant que des projets de prestige continuent de sortir de terre. Sur la pauvreté, rien de structurant n’a été engagé pour réduire les inégalités criantes. Sur la solidarité, c’est le désert : les associations font le travail, souvent seules, avec des bouts de ficelle, pendant que la mairie préfère vanter ses classements flatteurs dans les magazines.
Et puis, il y a cette dérive politique. Christophe Béchu s’est peu à peu installé dans une posture de notable, arrimé à un gouvernement qui a cassé les solidarités et méprisé les plus modestes. L’homme qui, en 2008, pouvait séduire par son énergie est devenu, en 2025, un rouage d’une machine qui a choisi l’ordre avant la justice sociale, la communication avant la sincérité, l’apparence avant la vérité.
Je le dis sans amertume mais avec franchise : je suis désabusé. Moi qui avais cru en lui, je constate aujourd’hui qu’Angers a certes gagné en béton, mais pas en fraternité. L’âme d’une ville ne se résume pas à ses façades rénovées ni à ses festivals. Elle se mesure à la manière dont elle prend soin de ses habitants, surtout des plus vulnérables. Et sur ce point, Béchu a failli.
Alors oui, il est temps de tourner la page. Angers mérite mieux que des renoncements. Angers mérite une alternance qui ne soit pas une revanche, mais une renaissance. Et je crois qu’il n’y a, aujourd’hui, qu’un seul candidat en capacité de l’emporter face à Christophe Béchu : Romain Laveau.
Parce qu’il porte une parole de vérité, là où tant se contentent d’éléments de langage. Parce qu’il incarne des combats écologiques, sociaux et citoyens qui sont au cœur des attentes des Angevins. Parce qu’il redonne du sens à la politique, non pas comme une carrière, mais comme un engagement. Romain Laveau, c’est un autre chemin : celui de l’écoute, de la justice sociale, de la transition écologique assumée. Celui d’une ville qui refuse la résignation et choisit l’avenir.
En 2008, j’ai cru en Christophe Béchu. En 2026, je choisis de croire en Angers. Et pour moi, Angers, demain, c’est avec Romain Laveau.

