Une année de combats, une rentrée de défis
Cela fait un an que je siège au Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion (CNLE).
Une première année de mandature marquée par des rencontres inspirantes, mais surtout par un travail exigeant et rigoureux. En plénières, en groupes de travail, en commissions, le CNLE n’est pas une chambre d’enregistrement : c’est un lieu de réflexion, de confrontation, et d’engagement concret.
Je retiens particulièrement deux grands chantiers.
D’abord, le travail autour de la Complémentaire santé solidarité, une réforme essentielle pour améliorer l’accès aux soins des plus précaires. Ensuite, notre avis sur le décret « sanction-remobilisation » qui encadre désormais les droits et devoirs des allocataires du RSA. Derrière cette technocratie, nous avons pointé les dérives : suspicion généralisée, logique punitive, et une précarité encore plus grande pour celles et ceux qui sont déjà au bord du gouffre. Nous avons tenu bon, et dit ce qu’il fallait dire.
Un autre pilier de cette année : la participation des premiers concernés.
Avec le Groupe de Travail Participation II, nous avons remis à plat la Charte du CNLE et redonné du souffle à la parole des personnes vivant la pauvreté. Une parole libre, politique, trop souvent ignorée. Là encore, le travail fut dense, exigeant, mais tellement essentiel.
Côté paroisse, l’année fut tout aussi riche.
À la Diaconie – Solidarités de la paroisse Saint-Lazare Saint-Nicolas, nous avons lancé plusieurs soirées thématiques : « Aidé, devenir aidant », « La foi des pauvres », « Les esclavages modernes ». Des moments forts, ouverts, porteurs de sens. Des lieux de parole et d’écoute qui ont rassemblé largement. Et puis, il y a eu les « Dimanches d’accueil ».
Pensés pour les personnes migrantes et celles vivant à la rue, ces dimanches ont incarné une véritable fraternité en actes. Préparer un repas, discuter autour d’un café, jouer avec les enfants, écouter des récits de vie… c’est cela aussi, l’Église : un lieu d’accueil inconditionnel, un lieu d’humanité.
Enfin, il y a eu l’engagement politique.
J’ai eu la chance de faire campagne aux côtés de Noam Léandri, dans le cadre de la primaire de la gauche et des écologistes à Angers. Une aventure intense, marquée par l’exigence, la sincérité, et la fidélité aux convictions. Noam a porté haut les enjeux de pauvreté, de justice sociale, de démocratie locale. C’est finalement Romain Laveau qui a été désigné. Je le salue. Et je m’engage à ses côtés. Car l’heure est à l’union. À la construction d’un projet collectif pour mettre fin à 14 ans de système Béchu, et redonner Angers aux angevins. Ce n’est pas qu’un slogan : c’est un cap.
Mais avant la rentrée, place à une pause bien méritée.
L’été est là, avec ses moments de répit, ses rencontres, ses silences qui apaisent. Et il le faut ! Car dès septembre, il faudra :
– reprendre les travaux du CNLE, avec l’écriture du règlement intérieur et du rapport Participation II,
– poursuivre les soirées thématiques et les Dimanches d’accueil,
– et surtout, mener une campagne municipale ambitieuse, populaire, sociale, à l’image de ce que nous voulons pour Angers.
Je vous souhaite un très bel été !
Un été fécond, joyeux, nourri d’amitiés et de découvertes. De mon côté, je vais tâcher de faire la même chose : lever le pied, retrouver la mer, quelques huîtres, peut-être un verre de muscadet… et recharger les batteries.
Rendez-vous à la rentrée. Plus engagés que jamais.

