Tribune – « Le centre angevin ne s’est pas dissous dans le système Béchu »

Par Xavier BAUMIER, Secrétaire général d’Angers Humaniste

Le centre angevin ne s’est jamais dissous dans le système Béchu. Bien au contraire, nous incarnons un courant enraciné dans la modération, l’humanisme et l’engagement, radicalement distinct des dérives autoritaires et conservatrices de la droite locale. Nous ne cherchons ni compromis de façade, ni dilution opportuniste : notre boussole est claire, et elle est ancrée dans les valeurs d’équité, de justice sociale et de démocratie vivante.

L’histoire politique de notre ville a été façonnée par des centrismes éclairés : ceux-là mêmes qui ont cultivé le goût du dialogue, de l’équilibre et du service public. Aujourd’hui encore, nous portons cet héritage avec force, convaincus que le centre peut se réinventer comme force d’équilibre, enraciner la solidarité et promouvoir une gouvernance inclusive.

Après quatorze années de politique conservatrice, de droite dure, de centristes nombreux mais déçus, beaucoup ont tourné leur regard vers une gauche écologiste, solidaire et citoyenne. Cette bascule n’est pas un blanc-seing : nous réaffirmons notre vigilance. Notre engagement est conditionné, critique, exigeant : nous voulons une alternative authentique, fidèle aux aspirations de nos concitoyens.

Le profil d’Angers Humaniste, c’est celui d’un mouvement fondé sur l’humanisme, la démocratie participative, la justice sociale et la solidarité dans tous les quartiers, mais surtout ceux qui sont les plus fragiles. Nous ne voulons pas d’un système politique dématérialisé, laissant les citoyens à la marge ; nous voulons réinventer une démocratie active, de tous les jours, ouverte, accessible à chacun.

Les français d’Angers ne sont pas épargnés par les difficultés : selon l’INSEE, le taux de pauvreté dans la commune s’élève à 21 %, bien au-dessus de la moyenne départementale (environ 9,5 %) ou nationale (14,6 %) Insee+3Insee+3Angers+3. Plus précisément, ce taux grimpe de façon alarmante à 30 % chez les moins de 30 ans, à 25 % pour les 30‑39 ans ou encore 24 % pour les 40‑49 ans Insee. Dans le quartier prioritaire de Monplaisir, la situation est encore plus dure : 29,2 % de pauvreté, 39,3 % des jeunes de 16‑25 ans non scolarisés et sans emploi sig.ville.gouv.fr.

Ces chiffres ne sont pas qu’une statistique alarmiste : ce sont des visages, des vies, des familles, des rêves suspendus. Ils confirment ce que nous savons déjà : la justice sociale à Angers ne peut plus attendre.

Face à cela, des dispositifs existent – le CCAS, les Maisons départementales des solidarités – mais trop souvent, les habitants n’y ont pas recours. Le non-recours est un scandale silencieux, un pari perdu sur la démocratie sociale. C’est ici que nous devons agir : rendre accessibles les droits, rendre visibles les recours, rapprocher l’action publique des besoins réels. Ce point est fondamental dans notre projet : agir pour que personne ne soit exclu de l’aide à laquelle il peut prétendre.

Angers Humaniste ne se rêve pas en parti institutionnel cherchant à aligner des listes aux municipales. Nous voulons être un incubateur d’idées, un catalyseur d’initiatives concrètes, que d’autres, plus institutionnels, pourront reprendre. Notre force, c’est la proposition constructrice, ancrée dans la réalité du terrain, génératrice d’utilité publique, pas la quête de sièges.

Notre unique boussole, c’est l’intérêt des Angevins. Nous nous mobiliserons avec passion et détermination pour replacer la ville au service de ses habitants, pour redonner Angers à ceux qui y vivent, la rendre plus juste, plus solidaire, plus humaine. À cela seul se mesurera notre engagement.

Secrétaire général d’Angers Humaniste

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