Demain Angers : la fin des illusions

Hier soir, j’ai annoncé ma décision de quitter l’association « Demain Angers » qui chapeaute la campagne de Romain Laveau aux municipales au nom d’une pseudo alliance de la « gauche écologiste et citoyenne ».
Dans les faits, les messages que j’ai envoyés pour signifier que je quittais mes fonctions dans l’équipe n’ont fait l’objet d’aucune réponse : encore une fois, le mépris.
Je ne peux pas dire que je sois surpris, quand la démission de la directrice de campagne est elle-même soigneusement cachée sous le tapis…

Je veux ici livrer ma vérité, comme toujours.

Depuis le début de la campagne, Angers Coopérative et ses membres sont systématiquement mis de côté, marginalisés, considérés comme des gêneurs.
Comme si nous étions devenus un « ennemi intérieur » alors que nous n’avons cessé de jouer le jeu de l’unité et du travail collectif.
À l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais même pas si la Coop continuera à siéger au sein de « Demain Angers ». Je ne suis pas son porte-parole et je ne m’exprime pas en son nom.
Mais moi, je continue à militer pour une liste citoyenne autonome, résolument indépendante.

Encore une fois, je dénonce la logique des partis au sein de « Demain Angers » :
→ les partis décident de tout, → verrouillent tout, → n’ont rien appris des échecs d’hier.

Certains ne pèsent presque rien dans les urnes mais disposent d’un énorme pouvoir de nuisance. Une personne qui, lors des dernières élections, représentait à peine 5 % des voix ne devrait pas avoir un pouvoir de vie ou de mort sur la campagne.
Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

« Demain Angers », c’est un mauvais remake de Dallas – Dynastie – House of Cards.
Comme on dit chez moi : « c’est un beau merdier ».

Et je ne vous parle même pas de la constitution de la liste :
une foire d’empoigne où chacun cherche à sauver sa place,
sans surtout pas respecter l’engagement initial des 50 % de société civile.

Quant à la société civile, là aussi, quelle farce
On englobe dedans des associations ou collectifs directement issus des partis qui, ainsi, se servent une deuxième fois.
Pendant ce temps, on empêche les collectifs véritablement citoyens — ceux issus du terrain, libres, non-encartés — d’être représentés.

Ce qui me révulse, c’est l’obstination de « Demain Angers » à refuser l’entrée de l’Assemblée des Quartiers sur la base de prétextes falacieux.
Cette association agit pourtant au cœur des quartiers populaires.
Mais son représentant est victime de la vindicte d’une minorité qui, par ce refus, règle des comptes personnels, totalement injustifiés.

Issu d’un quartier populaire, je ne peux pas accepter qu’on considère ses habitants comme des sous-citoyens, bons à coller des affiches et à se taire.
Je suis convaincu d’une chose : on ne gagnera jamais Angers sans les quartiers.
S’y rendre une fois ou deux pendant la campagne, c’est de la pure esbroufe.

Et je ne pense pas que ce soit une bande de bobos qui puisse décider ce qui est bon pour nos quartiers.

Ce sont toutes ces raisons — et un profond écœurement — qui font que je quitte le Titanic avant qu’il ne quitte le port.

Je continuerai à soutenir mes amis d’Angers Coopérative au sein de sa coordination, sans ménager mon temps ni mon engagement.
Je suis réengagé aux côtés de Noam Leandrie en politique, et je lui garde ma loyauté et ma fidélité.

Je reste radicalement humaniste, libre & engagé, comme toujours.
Ma seule boussole, c’est l’avenir d’Angers et de ses habitants, quel que soit le quartier où ils vivent.
Je serai toujours du combat, aux côtés de celles et ceux qu’on oublie trop souvent, et pour une ville vraiment fraternelle, juste et populaire.

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