🕊️ Tourner une page… avec gratitude et fidélité

Il y a des décisions qui mûrissent lentement, dans le silence des semaines bien remplies et des engagements multiples. En juin dernier, j’ai fait savoir au père François Richet, curé de la paroisse Saint-Lazare–Saint-Nicolas, que je souhaitais mettre un terme à ma mission de coordinateur des solidarités paroissiales.
Une mission que j’ai assumée avec conviction pendant près de deux ans, entouré d’une belle équipe de bénévoles, dans une paroisse où la solidarité n’est pas qu’un mot, mais un chemin vécu au quotidien.

🌿 Un engagement né d’un désir simple : accueillir

Lorsque j’ai accepté cette responsabilité, c’était avec une idée en tête : ouvrir davantage la paroisse aux plus fragiles, faire de l’accueil une réalité visible, vécue, incarnée.
De là est née l’initiative des “dimanches d’accueil” — ces après-midis chaleureux où nous ouvrons nos portes à toutes celles et ceux qui, souvent, n’ont nulle part où aller.
Autour d’un café, d’un jeu de société, d’une soupe ou d’un sourire, nous avons tissé des liens simples mais essentiels. Il ne s’agissait pas de “faire de l’action sociale” au sens strict, mais de créer un espace fraternel, ouvert, libre, où l’on se sent reconnu, même quelques heures.

Ces dimanches ont réuni des paroissiens, des bénévoles d’horizons divers, des personnes migrantes, des familles isolées, des hommes et des femmes vivant à la rue. Chaque rencontre était unique. Parfois joyeuse, parfois silencieuse, toujours vraie.

🤝 Un relais assuré par une nouvelle équipe

En annonçant mon retrait de la coordination, j’avais exprimé mon souhait de continuer à m’impliquer dans l’organisation en binôme des dimanches d’accueil, car cette initiative me tient particulièrement à cœur.
Mais la vie paroissiale évolue, et c’est heureux : un groupe autonome s’est constitué pour prendre en charge ces dimanches. Je les en remercie très sincèrement 🙏.

C’est le signe que la dynamique est bien vivante, qu’elle n’appartenait à personne en particulier, mais à une communauté toute entière. Ce passage de relais est une bonne nouvelle : d’autres reprennent le flambeau, avec leurs idées, leur énergie, leur manière de faire.

Je constate donc que ma place se transforme. Ce n’est pas un départ amer, mais plutôt une transition naturelle : je vais pouvoir consacrer mon temps et mon énergie à d’autres projets — toujours au service, mais autrement.

đź’¬ Merci Ă  toutes et tous

Je tiens à adresser un merci collectif et sincère à tous les paroissiens et paroissiennes qui, au fil de ces deux années, ont participé à cette aventure fraternelle.
Merci à celles et ceux qui ont donné de leur temps pour préparer les salles, cuisiner, accueillir, discuter, jouer, écouter, ranger ensuite, souvent dans la discrétion la plus totale.
Merci aussi à celles et ceux qui sont simplement venus, par curiosité ou par envie, et qui ont découvert qu’une paroisse peut être un lieu de chaleur humaine autant que de prière.

Et bien sûr, je pense profondément à toutes les personnes accueillies. À ces visages que je n’oublierai pas.
À ces hommes et ces femmes qui affrontent la précarité, la solitude ou l’exil, parfois dans le froid, souvent dans l’indifférence générale, et qui trouvent ici un peu de répit, un espace où l’on peut simplement être. Ce sont eux qui donnent tout son sens à ces dimanches.

🪄 Une page se tourne, mais l’histoire continue

Quitter une fonction n’est pas rompre un lien. Ces deux années m’ont profondément marqué. Elles m’ont aussi rappelé que la solidarité n’est jamais l’affaire d’un seul, mais d’une multitude de petites mains, de cœurs ouverts, de gestes simples.

Une page se tourne, oui. Mais l’esprit qui a animé ces dimanches d’accueil continue de vivre à travers celles et ceux qui s’en emparent aujourd’hui. Et cela, c’est une grande joie. ❤️

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