🗣️ À mes amis du centre et de la droite : je ne vous trahis pas. Vous vous êtes trahis sans moi.
Oui, j’ai été l’un des vôtres. Oui, j’ai cru – sincèrement – à un centre modéré, humaniste, capable de conjuguer responsabilité et solidarité. Mais aujourd’hui, ne me parlez pas de trahison : je suis resté fidèle à mes convictions, quand vous, vous avez dérivé vers une droite dure, froide et fermée, bien loin de nos idéaux communs d’hier.
Alors oui, mon choix d’entrer dans la primaire citoyenne « Demain Angers » et de soutenir Noam Leandri peut surprendre. Mais à ceux qui s’étonnent, je rappellerai un simple fait : en 2008 déjà , j’étais élu sur une liste conduite par Marc Goua, député socialiste. J’assume mes engagements passés, parce que je les ai toujours pris en conscience et en cohérence.
Aujourd’hui, je m’engage pour mettre fin à douze années de gestion brutale, verticale et méprisante de notre ville.
Que reste-t-il d’Angers la douce, Angers la solidaire ? Un centre-ville embourgeoisé, des quartiers marginalisés, des hébergements d’urgence bloqués, des SDF chassés par la police municipale, des logements inaccessibles, une démocratie municipale piétinée, une culture instrumentalisée, des projets imposés sans concertation.
La gestion actuelle d’Angers est celle d’une droite crispée, obsédée par la communication, et oublieuse de l’humain.
Et dans ce contexte, Noam Leandri représente une alternative crédible, sincère et rassemblante. Je le connais : nous travaillons ensemble au Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Il ne survole pas les sujets : il agit, il écoute, il rassemble. Il ne méprise pas la précarité : il la combat avec humanité et rigueur.
Moi, je suis un homme libre, formé dans le mouvement ouvrier chrétien, engagé comme élu local, actif dans la solidarité paroissiale et institutionnelle, et aujourd’hui membre du Conseil national de lutte contre l’exclusion.
Je suis démocrate chrétien, et j’en suis fier. Mais je le dis : la démocratie chrétienne, la vraie, celle de Jacques Delors ou de Robert Schuman, a bien plus à voir avec la gauche qu’avec la droite identitaire et autoritaire d’aujourd’hui.
Elle parle de justice, de dignité, de participation, de respect des plus fragiles. Elle ne se vit pas en conseil municipal comme une chambre d’enregistrement.
Mon choix est clair : je veux redonner Angers aux Angevins.
Cela passe par l’alternance. Mais pas n’importe laquelle : une alternance construite avec les habitants, respectueuse, ambitieuse, ancrée dans le réel.
Et pour cela, je choisis Noam Leandri, sans renier d’où je viens, mais en regardant lucidement où nous allons.
Alors non, je ne vous trahis pas. Je choisis juste de ne plus me taire devant ce qui abîme notre ville. Et ça, c’est tout sauf une trahison.

(Ancien élu, militant associatif, citoyen libre d’Angers
