Mes nièces, levez-vous et agissez !
Mes chères nièces,
Je vous écris cette lettre avec le cœur lourd et l’esprit inquiet. Réveillez-vous, mes chéries, et engagez-vous. Engagez-vous dans cette société qui semble chaque jour davantage perdre ses repères et ses valeurs. « On ne naît pas citoyen, on le devient » disait Aristote. Nous traversons une crise politique majeure, et la défiance envers nos institutions ne cesse de croître. Pourtant, c’est précisément dans ces moments de trouble que l’engagement devient essentiel. Comme le disait Émile Zola : « Je n’accepte pas que l’on vive passivement. »
Le monde vacille. La guerre frappe aux portes de l’Ukraine, et nos dirigeants hésitent à s’engager pleinement pour la paix. Le fracas des bombes, les colonnes de réfugiés fuyant les violences, les visages marqués par la peur et la détresse, voilà ce qui nous entoure. « La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires », disait Georges Clemenceau. Face à cette réalité, les grands discours ne suffisent plus : il faut des actes courageux, des décisions fermes en faveur de la paix. Or, les États-Unis, jadis perçus comme les garants de l’équilibre mondial, semblent aujourd’hui se détourner, leur président agissant davantage en homme d’affaires qu’en homme d’État. Cet isolement des puissances nous rappelle combien chaque nation doit se montrer responsable et combien les citoyens, vous y compris, ont leur rôle à jouer.
Ouvrez les yeux sur ce qui se passe en Palestine, entre le Hamas et Israël, à Gaza et dans toute la région. Chaque jour, des civils, des familles entières, vivent sous la menace constante des bombes et des tirs. Chaque jour, des enfants grandissent sans jamais connaître la paix. « Un enfant, ce n’est pas un citoyen de demain, c’est un citoyen d’aujourd’hui », disait Janusz Korczak. Cette tragédie ne pourra trouver de fin durable que par la solution des deux États, permettant à chaque peuple de vivre en sécurité et en dignité. C’est à vous, la jeunesse, de vous lever et de militer pour cette paix tant espérée. Votre voix, vos idées, votre engagement sont les armes les plus puissantes que vous possédiez. Ne laissez pas les extrémistes ou les opportunistes imposer leurs discours de haine et de division. Le dialogue, même difficile, est la seule voie vers une paix véritable. Comme le disait Jean Jaurès : « L’humanité est maudite si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement. »
En France aussi, les ombres s’amoncellent. Le populisme progresse, et nous ne sommes pas à l’abri des dérives que cela peut engendrer. Certains cherchent à exploiter la peur et la colère pour diviser les citoyens, dresser les uns contre les autres, et flatter les instincts les plus bas. « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve », écrivait Hölderlin. La montée du repli sur soi et du rejet de l’autre menace la cohésion sociale que des générations ont construite avec tant de peine. Ne pensez pas que l’histoire ne peut se répéter ; elle est toujours prête à ressurgir quand on la néglige. L’engagement démocratique et citoyen est votre bouclier face à ces dérives. Informez-vous, débattez, et refusez les raccourcis simplistes que certains voudraient vous imposer.
Mais gardez espoir, mes chères nièces. Comme l’écrivait Albert Camus : « Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été. » Cet invincible été, c’est cette force intérieure que vous portez en vous, cette capacité à croire et à bâtir malgré les tempêtes. C’est cette lumière qui vous guidera et vous permettra de construire un monde plus juste, plus fraternel. Engagez-vous avec passion, avec courage, et surtout avec amour pour les autres. N’ayez pas peur de vos idéaux, même s’ils vous paraissent parfois irréalisables. Ils sont le moteur du changement.
Comme l’écrivait Victor Hugo : « Ceux qui vivent sont ceux qui luttent. » Ne laissez pas les défis du monde vous accabler, mais faites-en une source d’énergie pour agir. « Il n’est rien au monde d’aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue », disait encore Hugo. Soyez curieuses, ouvertes d’esprit, et prêtes à tendre la main à ceux qui en ont besoin. Car c’est par ces gestes, souvent simples mais toujours sincères, que l’on construit un monde meilleur.
Je crois en vous. Je crois en votre capacité à changer les choses. N’attendez pas demain pour agir. Le monde a besoin de vous aujourd’hui.
