Revenir à l’essentiel

Ni rancœur, ni renoncement

Je ne reviendrai pas ici sur ma décision de quitter la campagne menée par Romain Laveau. Les raisons ont été clairement expliquées. Oui, il y a une forme d’amertume lorsque l’on comprend que l’on a été perçu davantage comme un faire-valoir que comme un partenaire. Mais je refuse de m’y enfermer : la rancune détourne de l’essentiel, et l’essentiel est devant moi.

Depuis plus de vingt ans, j’ai été fidèle à mes engagements associatifs, politiques ou institutionnels. Je n’ai jamais cessé de croire que la politique doit servir une seule cause : améliorer la vie de celles et ceux que notre société laisse au bord du chemin.

Lutter contre la pauvreté : mon fil rouge

C’est cette conviction qui guide mon travail au Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), où je siège depuis maintenant un an. La lutte contre la grande exclusion, l’accès à la santé, l’accès aux droits, le non-recours, les impacts sociaux de la transition écologique… À chaque étage de la politique publique, il y a urgence à protéger et réparer.

Cet engagement ne faiblira pas. Il se renforce.

Une mission nationale claire et ambitieuse

Les lettres de mission adressées au CNLE par le Premier ministre et par la ministre des Solidarités nous fixent une feuille de route d’une importance majeure.

Réduire la pauvreté en France d’ici dix ans.
Objectif clair, chiffré, crédible et volontaire, inscrit dans les engagements européens du Sommet de Porto :
✅ faire reculer la pauvreté et l’exclusion sociale
✅ protéger particulièrement 5 millions d’enfants à l’échelle européenne

Garantir un accès égal à une alimentation saine et durable.
Parce que la justice sociale passe aussi par ce que l’on met dans son assiette.
Parce que la transition écologique ne doit jamais se faire au détriment des plus vulnérables.

Nous serons au rendez-vous : pour proposer, pour travailler, mais aussi pour alerter lorsque la dignité humaine n’est plus respectée.

Quand les choix budgétaires contredisent les discours

Le Projet de loi de Finances et le PLFSS qui arrivent en débat nous inquiètent. Ils fragilisent les protections les plus essentielles au lieu de les renforcer.
Moins d’aides pour faire face au coût de la vie.
Doublement des franchises médicales pour les malades chroniques.
Réduction des soutiens aux personnes les plus vulnérables.

On ne combat pas la pauvreté en rendant la vie plus chère.
On ne réduit pas les inégalités de santé en pénalisant les malades.

Le CNLE assumera sa responsabilité :
dire la vérité, calmement, fermement, et porter des solutions.

Ce qui compte vraiment : ne laisser personne de côté

J’ai quitté une campagne municipale. Je n’ai pas quitté mes convictions. Ni mes combats. Ni mon engagement.

Il reste des milliers de familles qui vivent sous le seuil de pauvreté. Des enfants sans égalité des chances. Des personnes qui dorment dehors dans notre pays. Cela nous oblige. Nous n’avons pas le droit de détourner le regard.

Je continuerai à me battre pour que nos politiques publiques ne se contentent pas de gérer la pauvreté, mais qu’elles visent à l’éradiquer. Pour que chaque décision soit jugée à la lumière de la dignité humaine. Pour que la solidarité ne soit jamais un mot vide mais un acte concret.

On ne lâche rien

Je resterai toujours du côté des plus vulnérables.
Pour eux. Pour nous.
Parce que la grandeur d’une Nation se mesure à la manière dont elle traite les siens.

Et tant qu’il restera une seule personne laissée en arrière,
alors non : nous ne lâcherons rien.

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